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CAMPAGNE ÉLECTORALE À BATNA
Marée humaine pour Benflis
Accueilli dans la wilaya de Batna par une marée humaine, Ali Benflis a affiché, hier, son rejet de toute forme de régionalisme. A Biskra, le candidat s’est engagé à réhabiliter le colonel Mohamed Chabani une fois élu à la magistrature suprême.
Le samedi 5 avril 2014 a été une journée forte en émotions pour Ali Benflis. Les habitants des villes et villages situés entre Biskra — première étape du jour — et Batna, lui ont réservé un accueil de chef d’Etat. Bitam, Barika, Segana, Aïn-Touta…, le candidat a eu droit à une série de bains de foule. Escorté par un cortège de voitures de plusieurs kilomètres, il a improvisé un meeting en plein air à chaque halte.
A Batna, Ali Benflis a remonté à pied le long boulevard qui mène à la salle omnisports du 1er-Novembre-1954. A l’intérieur, l’attendaient des milliers de personnes. Le candidat aurait pu largement remplir le stade de la ville. «Ichawiyen» s’exclame la salle dès son apparition. Très vite, il choisit de placer son intervention sous le signe du respect et du rassemblement. «J’ai été élevé dans la maison du respect. J’ai appris qu’il ne fallait dire que de bonnes paroles, ou se taire.
Ceux qui m’ont initié à la politique m’ont appris à ne jamais porter atteinte aux autres», expliquera-t-il. Et de conseiller à ses «frères, sœurs et amis des Aurès» de ne surtout pas tomber dans le piège des «autres» (les pro-quatrième mandat).
«Certains doutent de vous, de vos principes et disent que vous n’accueillerez pas comme il se doit ceux qui vous rendront visite. Je sais que c’est totalement faux et que vous vous montrez valeureux et accueillants.
Oui nous sommes chaouis. Mais à l’instar de Mustapha Benboulaïd, les Chaouis ont toujours fédéré le peuple algérien. Il faut qu’ils sachent que nous vaincrons avec honneur car nous avons un profond respect pour la culture de l’Etat.» Ali Benflis expliquera longuement comment il a été reçu, durant sa campagne électorale, par les populations de toutes les wilayas d’Algérie. Il évoquera à ce titre Tizi-Ouzou, Ghardaïa et Tlemcen, des cités où l’accueil «a été des plus chaleureux». «J’ai été chef de gouvernement et ministre de la Justice et je dois dire que je n’ai jamais été apostrophé par quiconque dans la rue pour un acte malveillant. Mais je ne cherche pas les honneurs ou que l’on me flatte en m’octroyant le titre d’excellence (fakhama). L’excellence est réservée au Tout-Puissant. Mon objectif est de fédérer les Algériens autour d’un projet pour permettre à l’Algérie de retrouver son honneur. Notre pays est meurtri.»
A Batna, Ali Benflis ne manquera pas de rendre un hommage appuyé à Liamine Zeroual. «Le Président Zeroual est un grand homme d’Etat qui a gouverné l’Algérie lorsque le pays traversait une situation difficile. Il a décidé de se retirer dans l’objectif de passer le flambeau aux nouvelles générations.»
Durant la matinée, à Biskra, Ali Benflis s’est incliné à la mémoire de Mohamed Chabani, colonel de l’ALN qui s’est engagé à réhabiliter une fois élu à la présidence de la République.
Le Soir d'Algérie
Culture
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Feb 07 , 2018
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