Le FMI recommande à l’Algérie d’abandonner la politique de subvention des prix
Le FMI suggère à l'Algérie une politique de protection des couches défavorisées basée sur des « transferts ciblés ».
Le Conseil d’administration du Fonds monétaire international (FMI) a publié, hier mardi, ses conclusions sur l’évaluation de la situation économique de l’Algérie. Le Fonds a notamment recommandé à l’Algérie « la suppression » des subventions des prix, concernant certains produits alimentaires et énergétiques, et d’adopter une politique de protection des couches défavorisées basée sur des « transferts ciblés ».
L’institution de Bretton Woods explique à ce propos que « L’élimination progressive » des subventions couvrant les produits énergétiques « devrait contribuer à contenir la consommation interne de l'énergie et à augmenter le volume des exportations des hydrocarbures ».
Par ailleurs, le FMI a met en garde l’Algérie contre des poussés inflationnistes prévisibles durant l’année en cours : « L’augmentation des crédits à l’économie et des dépenses en 2014, pourrait relancer les pressions inflationnistes ». En conséquence, la Banque d’Algérie doit « se tenir prêtes à augmenter l’absorption des liquidités et à augmenter si nécessaires le taux d’intérêts des crédits », pour juguler le phénomène de l’inflation qui a frôlé les 10% en 2012 avant de se stabiliser autour de 4% à la fin de l’année écoulée. Le gouvernement algérien doit donc « éviter l’augmentation de ses dépenses »fixées dans la LF 2014 à plus de 7 656 milliards de dinars.
Plus de transparence
S’agissant de la gestion des finances publiques, le conseil d’administration du FMI recommande au gouvernement algérien de faire preuve « de plus de transparence dans la collecte des recettes d'hydrocarbures » et de « développer un système d'information et de gestion financière intégrée ».
Sur un autre plan, les autorités algériennes sont invitées à « s’attaquer avec force » au marché de change parallèle considéré par le FMI comme « préjudiciable » à la croissance. Les rédacteurs du document sur l’évaluation de l’économie algérienne ont suggéré en outre, d’augmenter l’allocation touristique en devise destinée aux voyageurs à des niveaux « plus réalistes ».
Pour développer le secteur financier algérien, le FMI propose de « favoriser la concurrence dans le secteur bancaire, d'accélérer le développement des services de crédits, de développer le marché des capitaux et de revoir les mécanismes de garantie ».
El Watan